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BOUR Sébastien's blog

Give in to me

Tout le battage médiatique autour de la mort de Michael Jackson m'aura au moins permis de découvrir un morceau foutrement génial sur lequel la voix de l'insaisissable black or white popstar s'acoquine à la guitare du non moins légendaire Slash des Guns 'n Roses. Dommage que feu le King Of Pop n'ait pas fait davantage de titres dans cette veine.



Dont try to tell me
Because your words
Just arent enough

Love is a feeling
Quench my desire
Give it when I want it
Takin me higher
Talk to me woman
Love is a feeling
Give in to me
Give in to me
Give in to me


Presque aussi heavy que le précédent titre, il y a Dirty Diana sur lequel Michael Jackson crie comme jamais.



She said I have to go home
'Cause I'me real tired you see
But I hate sleppin' alone
Why don't you come with me
I said my baby's at home
She's problably worried tonight
I didn't call on the phone to
Say that I'm alright

Diana walked up to me,
She said I'm all yours tonight
At that I ran to the phone
Sayin' baby I'm alright
I said but unlock the door.
Because I forgot the key.
She said he's not coming back
Because he's slepping with me

Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, no

Great Teacher bOur - episode 03

Voici quelques passages du rapport de stage que j'ai rendu il y a quelques semaines !

"La sonnerie de 8 heures moins 5 minutes n'a pas encore retenti. Je flâne dans le couloirs. Les souvenirs reviennent petit à petit. Quelques couches de peintures en plus sur les murs n'ont pas suffi à transformer le lieu. Il semblerait que rien n'ait changé en 7 années. Les professeurs que j'avais sont toujours là. La salle d'arts plastiques aussi semble épargnée par l'usure du temps. J'ai tout de suite pu désigner la place où je m'asseyais. Tandis que les cours débutent, je m'installe avec mes affaires au fond de la salle. Pour cette première semaine j'ai convenu avec le professeur que j'allais me présenter rapidement au début de chaque heure. Ne pas le faire aurait été un manque de respect auprès des élèves. Après tout c'est leur classe pas la mienne. Et puis ça permet de dissiper partiellement la curiosité de ces derniers à mon sujet, source d'agitation. Tout de suite certains m'interpellent... soit pour me demander de supplanter à leur professeur « Est ce que c'est bien comme ça ? » « Quelle couleur je dois utiliser pour le fond? » etc... soit pour faire les malins. C'est assez déstabilisant au premier abord, on se demande comment leur répondre puis finalement on s'y habitue et on joue le jeu. Parfois certains freluquets vous mettent à l'épreuve en se montrant grossiers. Ils sont bien plus malins qu'ils n'en ont l'air puisqu'ils ont tout de suite deviné vos limites, l'incapacité de les punir. C'est assez contraignant puisqu'il faut alors faire preuve d'autorité malgré le fait qu'effectivement ce n'est pas vous qui êtes en mesure de les sanctionner mais leur professeur."

"Toujours est-il, que ce soit au collège ou même au lycée, enfantillages, disputes, lancer de boulettes de papier, bavardages intempestifs sont au programme lors de presque toutes les heures de cours. Et c'est là qu'on se rend compte que beaucoup parmi les élèves sont encore des enfants même si quelques uns au lycée professionnel doivent avoir 2 ou 3 ans de moins que moi.
L'époque du collège et du lycée correspond en effet à l'adolescence avec tout ce que cela implique quant aux relations à soi même et aux relations aux autres. L'adolescence c'est l'époque des désillusions. Souvent les relations entre l'adolescent et ses parents deviennent compliquées, on cherche à se démarquer du carcan familiale et c'est là que le professeur doit se poser en mentor. Il s'agit pour lui d'être un modèle pour ses élèves quant à son comportement. En espérant que ses élèves le lui rendront en retour. J'étais bien naïf de penser qu'il suffisait de s'investir énormément et d'être quelqu'un de bien pour captiver et tenir les rênes d'une classe. J'avais oublié à quel point certains peuvent être... bêtes. Décrocher une licence, puis maintenant un Master pour ensuite passer le CAPES, tout cela pour quoi ? Tenir une garderie ? Car oui, j'ai eu l'impression que l'enseignant passe souvent plus de temps à faire du baby sitting qu'à enseigner. Quoiqu'il en soit il faut faire de son mieux, donner même si on ne reçoit pas grand chose en retour. J'ai pris conscience que c'était un métier qui pouvait être ingrat."

"Prisonnier de la routine inhérente au lieu, je me réadapte inconsciemment à ses codes, à son fonctionnement. Par exemple je me suis surpris à écouter attentivement le professeur, à suivre le cours, à être happé par celui-ci au même titre que les élèves de la classe. Alors que j'étais libre de faire ce qu'il me plaisait, commencer à rédiger mon rapport de stage, me lever, marcher, m'assoir devant, derrière etc...
Il a quelque chose qui m'est venu à l'esprit un jeudi. Le fait d'être professeur implique de ne jamais vraiment quitter l'école, on passe simplement de l'autre côté de la barrière. On arrête de jouer aux indiens pour jouer aux cowboy. Mais c'est toujours le même jeu. Est ce que c'est une façon de se protéger ? On passe de l'école à l'école des enseignants puis on retourne à l'école y enseigner. Jamais on ne quitte le nid. Plutôt que de découvrir d'autre horizons, on reste au sein du cocon."

"Le fait de revenir en arrière et d'être confronté à la réalité du terrain en tant qu'observateur vaut toute une batterie de cours théoriques mais le fait d'être dans la peau d'un professeur est encore plus instructif. Lors du dernier jeudi j'ai eu la permission d'enfiler réellement les habits du professeur d'arts plastiques puisque j'ai concocté un sujet que j'ai, après consultation avec M. Doyen, distribué à une classe de 3ème. Il s'agissait pour eux d'imaginer la pochette d'un album de musique. Je leur ai donc distribué le sujet, ainsi que des exemples de pochettes plus ou moins célèbres [...] que j'ai fais passer puis je leur ai expliqué ce que j'attendais d'eux. Ils m'ont ensuite posé un certains nombre de questions d'ordre général, par exemple quelle technique utiliser, ce à quoi j'ai répondu en leur disant qu'il était conseillé d'utiliser feutre, crayons et peinture et d'éviter certains mélanges techniques disgracieux. Puis j'ai vu les élèves un par un afin de discuter de leurs premières idées. Ils ont eu 2 semaines ou 3 je ne sais plus pour me rendre leurs travaux, que j'ai noté et annoté. En effet pour moi l'un des principaux problème quand on est étudiant dans une faculté c'est de ne jamais recevoir de retour quant à ses dissertations. Le jour de l'examen, on vous donne un sujet, vous y répondez puis quelques semaines plus tard on vous attribue un nombre compris entre 0 et 20 qui signifie plus ou moins quelque chose. Mais jamais quelqu'un ne vous dira précisément, voilà où tu t'es trompé, voici ce que j'attendais de toi, c'est ceci que tu aurais du mieux rédiger, c'est sur ce point là que tu aurais du insister, attention à ta syntaxe etc... Et si l'on veut consulter sa copie pour y lire les maigres annotations du correcteur qui sont par ailleurs souvent illisibles, il faut harceler le secrétariat de votre département. Je me suis donc appliqué à côté de la note à énumérer brièvement les points positifs (une idée originale, un dessin soigné...) et les points négatifs (des couleurs qui auraient pu être plus judicieusement choisies ou une faute d'orthographe dans le titre de l'album...) toujours dans l'idée de guider l'élève, qu'il sache là où il a réussi et éventuellement là où il a échoué ou tout du moins là où il peut s'améliorer. Parfois je me suis même risqué à quelques traits d'humour comme sur le travail de cet élève qui avait choisi comme titre à son album « partir loin ». Voilà ce que j'ai écris au dos de son travail « un dessin qui semble inachevé et c'est bien dommage, il semblerait que c'est de ta feuille que tu sois parti loin ». Mais je pense avoir été indulgent dans la notation puisque la plus mauvaise note est un 11 et que 3 travaux ont été évalués à 19 sur 20."

Great Teacher bOur - episode 02

Voilà les méfaits des 3èmes. J'ai été gentil puisque les notes vont de 19 à 11... : )


Parmi les plus réussis, il y a ceux là :

Elle est d'ailleurs

2 voix hors du commun. 2 groupes exceptionnels que je vous invite à découvrir si vous ne les connaissez pas encore.



Avant de monter sur scène à Nancy, In Flames a passé un CD d'un groupe à la musique éthérée et au chant suraigüe qui m'a irrésistiblement intrigué. Une fois chez moi, j'ai fouillé un peu sur le web afin de trouver de qui il s'agissait, ce qui n'a pas été chose aisée puisque j'étais intimement convaincu que le chant que vous allez entendre dans cette video était celui d'une femme... Sigur Rós est un groupe islandais et la voix de son chanteur est d'un autre monde.



Une des plus belles chanson d'Antony and the Johnsons. Une voix indescriptible, étrange, envoutante, extrêmement touchante. L'album I am a Bird now que vous pouvez écouter sur deezer est un chef d'oeuvre. Ecoutez aussi You are my sister en duo avec Boy George. Sublime.

Great Teacher bOur

Aujourd'hui, lors de mon stage IUFM au sein de l'ensemble scolaire Sainte Marie de Sarrebourg, j'ai eu l'occasion de donner mon premier sujet d'arts plastiques à des élèves. Des gentils 3ème.
J'ai concocté ça la veille en cours de scénographie puis tapé et finiolé de minuit à 1h le jour même sur un vieux pc portable (d'où le darktrhone et l'espace en trop après une apostrophe) et imprimé le tout à 6h30 du matin, alors que ma journée commençait à 8h...


Concernant les pochettes, je leur ai fait passer celles de Led Zeppelin 3, IAM - Le micro d'argent, Sergent Pepper's des Beatles, Manowar - Hail to England, Metallica - And Justice for all et enfin Powerslave de Iron Maiden.
J'ai host ces images sur mon FTP -> http://everdying666.free.fr//Pochettes/

Apparemment ça leur a plu même si le fait d'avoir d'un coup énormément de liberté au niveau formel mais aussi du côté du choix des techniques semble les avoir un peu déconcerté, eux qui ont l'habitude d'être télécommandés "tu fais ça, ça et ça comme ça avec de la gouache de cette couleur".
Ils me rendent ça jeudi prochain et je les note ! *rire sadique*

Barcelone



Hier soir, Barcelone - Lyon à la télé. Je suis fan du barça depuis tout petit, fasciné par le jeu de cette équipe qui ne ressemble à aucune autre. Le maître à jouer de l'époque s'appelait Rivaldo, puis il y a eu Ronaldinho, les débuts de Messi qui à même pas 18 ans enflammait déjà mes yeux à chaque fois qu'il touchait le ballon et la victoire en Champion's League en 2006. Depuis le club catalan a tâtonné mais hier j'ai été très heureux de constater que son jeu est redevenu digne de lui même. Barcelone serein, plein de sang froid, au sommet de sa maestria était hors de portée pour un Lyon nerveux, frustré, maladroit, étouffé par le talent et l'esprit des blaugrana et qui aura commis fautes sur fautes, en vain. Pour arrêter Henry, Eto'o Messi, Iniesta et Xavi il fallait leur briser les jambes. Comme le fit ce joueur de Bilbao qui à l'époque mutila Maradona... Et puis il y a eu ce but de Messi. En un mot? Monstrueux. A la place de Grosso, soit disant champion du monde et de ses coéquipiers j'arrêterais le football, tellement je serais écoeuré. "Més que un club", "Bien plus qu'un club" est la devise du barça, hier soir c'était bien plus que du football tant Barcelone et Messi ont sublimé leur jeu lui donnant une élégance qui dépasse le cadre du sport.

Comment ne pas être dégouté par un talent pareil ? C'est un peu comme quand je regarde un tableau de Klimt ou de Schielle, à l'admiration se mêle un léger pincement au coeur qui signifie "A quoi bon ? Ce type te fume tellement méchamment."

Week end à MetzZzzZzz

Metz. Une drôle de ville. Je suis étudiant à Metz depuis plus de 2 ans même si j'ai un appart au nord de la ville depuis la rentrée 2008 seulement. Il y a quelques mois je suis allé chez un copain à Nancy faire la fête. Ça faisait un moment qu'il m'avait promis de venir me voir à Metz lorsque n'y croyant plus je reçois un sms de Mick disant en gros «j'arrive». Lorsque Benjamin nous rejoint samedi, on commence par se promener pépère au centre ville. Beaucoup de monde dans les rues, les bus klaxonnant à tout va ont du mal à tracer un sillon. Puis on va chez moi où les 2 étudiants en histoire geo passent la soirée à tenter de repousser leurs limites à Geo Challenge un jeu sur Facebook. Ils terminent sur un gros score (à mon avis, 1h sur ce jeu et on en apprend davantage qu'en 1 année de fac de géo ;) qui leur permet de dépasser un camarade de fac et les met de bonne humeur. Oui, il en faut peu pour être heureux parfois.


Direction le centre ville de Metz à nouveau. Les rues sont vides comme si un couvre feu avait été décrété. C'est très bizarre... On marche un bon moment avant de tomber sur des jeunes de notre âge, très gentils. Eux aussi connaissent vaguement Metz et nous disent qu'ils se rendent à un endroit appelé le Bar Latino et nous conseillent de leur emboiter le pas. La 1ère impression est plutôt bonne, c'est très grand, apparemment une ancienne usine. L'entrée est gratuite, il ya beaucoup de monde. On se pose à une table puis vu qu'on commence à avoir soif, Mick et Ben se dirigent vers le bar et se ramènent avec 3 bières qu'ils ont payé 16 euros. On se regarde dubitatifs. Ça fait plus de 5 euros la canette de 33cl ! Une bière à ce prix là c'est un crime contre l'humanité... on s'empare derechef d'un menu et on réalise que les 2 gouttes de sirop coutent 1 euro 50... encore plus incroyable, il y a 1 euro de majoration sur toutes les boissons le vendredi, le samedi et les jours fériés ! Pour te bourrer la gueule à Metz faut te séparer d'un rein quoi. Autant dire qu'on savoure chaque gorgée! Une fois certains d'avoir avalé jusqu'à la dernière goutte du précieux liquide on se barre avec les verres et les canettes tant qu'à faire ! Un coup d'œil à gauche, un coup d'œil à droite, on met tout ça dans nos poches et nous voilà dehors.

On met le cap sur une boîte de nuit qui s'appelle le Tiffany, d'après ce qu'on en a lu sur le net c'est pas trop mal, entrée à 6 euros. On arrive au guichet où la dame nous dit que c'est 12 euros. Évidemment on fait demi tour tout de suite... Plus loin ce qu'on prenait pour un club échangiste à cause de sa façade rose et du fait que l'on ne puisse voir à l'intérieur que par une petite ouverture d'une dizaine de cm au dessus de la porte, se révèle être une discothèque. Son nom le day off. Entrée 10 euros. Payer si cher alors qu'on est même pas sûr de s'y amuser, nan merci. On zappe de plus en plus dégoutés.

Mick, Ben et moi retournons alors au Bar Latino esquisser quelques pas de danses sur la piste. Les gens étaient super sérieux. C'était assez dingue. On était les seuls à déconner un peu avec nos chorés débiles et nos délires habituels. Des gros relous-rebeu alcoolisés ennuient les filles «hé mademoiselle fais moi un bisou». Vite lassés on se dit qu'avant de rentrer chez moi, on pourrait peut être jeter un œil dans 2 boîtes gay un peu plus loin, l'Endroit et l'Appart, histoire de voir à quoi ça ressemble. L'entrée y est gratuite. On s'amuse à jouer les pédés même si Mick n'est pas très doué à ce petit jeu là puisqu'il balance à des gens à qui on glanait quelques renseignements «On pourrait passer pour des gros gays si on rentre là dedans !». Bien vu. L'Endroit est pas mal foutu. C'est propre, bien structuré, la musique pas mal, la barmaid une bombe (?)! Tout le contraire de son pendant, l'Appart, sale et sinistre. En fait le plus glauque c'était la demi douzaine de petits minets ultralookés de 13-14 ans environ qui attendaient devant la boîte interdite aux mineurs. D'abord on savait pas trop pourquoi puis on a eu notre petite idée là dessus >_<

Un peu avant le parking où j'ai garé ma voiture, 2 jeunes filles qui visiblement nous ont vu sortir d'une des 2 boites gay nous apostrophent. L'une d'elle enroule son bras autour du cou de Ben et nous balance un «Alors les homos on est de sortie ce soir ?». Fétide parfum d'homophobie. Elles s'embrassent sur le bout des lèvres pensant se foutre de nos gueules, et disparaissent en gloussant. Charmant.

Un week end particulier donc, Metz est tellement différent de Nancy ou de Strasbourg. 2 villes qui bougent la nuit, où il y a toujours des gens pour s'amuser. A Metz, vieille cité ménopausée , l'étudiant messin se fait chier alors il fait un blog :)

Je suis d'ailleurs tombé sur cet article http://poupoupidou-metz.overblog.com/archive-12-2006.html que je me permet de citer «Metz a obtenu 5 @robases parmi les villes françaises qui développent internet . C'est sûr, à Metz : que faire d'autre à part être devant son écran ( d'ordi ou de télé ) [...] En attendant des jours meilleurs, toi le messin , tu n'as plus qu'à surfer sur internet pour t'évader de cette ville @ustère, @utoritaire, @nkylosée, @tone,@nesthèsiée !»

J'aime beaucoup Metz mais comme l'a dit Ben, c'est une ville ou il fait bon de passer du temps en couple, à flâner dans les rues, main dans la main, à faire les magazins... Mais quand on est seul, putain qu'est ce qu'on se fait chier.